Séance plénière du 5 novembre 2018

Compte-rendu de la séance plénière de l’Académie tenue à Paris dans une salle de réunion d’Interbev, le lundi 5 novembre 2018 à 15h00.

Le président François Landrieu accueille les académiciens présents et présente les excuses de membres empêchés. Il remercie également Loïc Renaud d’Interbev qui participe à la première partie de la réunion consacrée au dictionnaire de la viande sur lequel l’académie travaille en partenariat avec Interbev.

Il aborde l’ordre du jour : (voir la présentation qui accompagne ce compte-rendu)

1 – Le dictionnaire de la viande

Grace au travail d’un groupe d’académiciens la révision du dictionnaire a commencé et un exemple de révision sur la lettre A est distribué aux participants : nouvelle rédaction avec corrections, ajouts et mise à jour pour les mots existants et rédaction de mots nouveaux. Environ 200 mots nouveaux seront ainsi introduits dans la nouvelle édition. Ce travail de révision devrait être terminé pour avril mai 2019.

Il est alors envisagé

1 – de réaliser une édition papier en français uniquement,
2 – d’éditer une version numérique du dictionnaire pour qu’il soit accessible à tous sur la toile et de la compléter par une version « ontologique ». Il est envisagé une traduction anglaise pour les versions
numériques.
Loïc Renaud confirme l’intérêt d’Interbev pour ces différentes propositions, édition papier et éditions numériques, l’objectif étant de donner à ce dictionnaire la plus grande visibilité et accessibilité en utilisant tous les moyens qu’offrent aujourd’hui internet et les moteurs de recherche.

2 – Les prix de l’Académie
Habituellement l’Académie attribue trois prix :

  • le prix de l’Académie attribué à une œuvre (livre, film, …) s’intéressant à l’univers des animaux d’élevage, aux qualités de la viande et aux métiers et savoirs de la filière. Un premier tour de table sur les livres présélectionnés fait ressortir :
  • en premier : « Des hommes et des animaux » publié aux éditions Stock – France Culture sous la direction du philosophe Alain Finkielkraut, de l’Académie française. Ce livre regroupe les textes d’une série de plusieurs émissions « Répliques » de France Culture, animées par le philosophe qui dialogue avec ses invités sur les hommes et les animaux.
  • en second : « L’expérience alimentaire » de Stanislas Kraland aux éditions Grasset qui raconte le parcours romancé de l’auteur dans le monde des végétariens, puis des véganiens pour finalement revenir au régime de l’homme omnivore qu’il n’aurait jamais dû quitter.

Pour 2018, le prix de l’Académie est donc attribué à Alain Finkielkraut

  • Le prix gastronomique récompensant une œuvre tournée vers la cuisine et la gastronomie des viandes (livres de recettes, filières de qualité, restaurant…). Après discussion il est décidé de ne pas attribuer de prix gastronomique cette année.
  • Le prix scientifique distinguant un travail de recherche sur l’élevage ou sur les viandes. L’assemblée décide d’attribuer le prix scientifique à Véronique Santé-Lhoutellier et coll (INRA) pour son travail sur « La digestion des protéines de viande en fonction de la cuisson ».

Les résultats de cette étude laissent apparaître une meilleure digestibilité des protéines pour des viandes moins cuites, ce qui répond à une interrogation déjà ancienne des professionnels et des nutritionnistes, et implique des recommandations nouvelles pour les consommateurs.

La remise des prix sera organisée, le lundi 3 décembre, lors d’un déjeuner dans un restaurant à choisir.

3 – Le manuel de dégustation

Un bref compte rendu de la visite faite à Bordeaux par un groupe d’académiciens est présenté avec les enseignements que nous pouvons en retirer pour élaborer un manuel de dégustation appliqué à la viande. L’académie va poursuivre son travail.

4 – Les « fausses » viandes

Face aux utilisations abusives et totalement erronées du mot viande (viande « végane », boucher végétarien,) pour qualifier de aliments reconstitués avec des produits végétaux, il devient nécessaire d’informer le consommateur sur la composition nutritionnelle d’une viande comparée à un produit végétal ultra transformé.

En effet le consommateur dispose, d’un côté, de la viande, un produit naturel, non transformé sans colorant et sans conservateur et de l’autre côté un produit végétal ultra transformé issu de la chimie (verte ?) enrichi en sucre.

Le dernier SIAL a illustré parfaitement cette dérive avec les fabricants de « fausse viande » exposant dans le pavillon des produits animaux (viande et produits de la mer). Et de l’avis de certains visiteurs, le Sial serait en passe de devenir le salon de la « malbouffe ».

La discussion a porté sur les possibilités de protéger l’utilisation du mot viande, du mot boucher et certaines dénominations que le consommateur associe à la viande : steak, bifteck. Il est convenu de consacrer une prochaine réunion à cette question.

5 – Question diverses

A titre d’information, René Laporte présente les résultats d’un sondage réalisé pour le Forum Homme Animaux & Société sur la pénétration des végétariens et véganiens et de leurs idées dans la société française.

Après avoir rappelé le calendrier des prochaines réunions de l’Académie : remise des prix le lundi 3 décembre et assemblée générale lors du Salon de l’Agriculture 2019, le président remercie les participants et clôt la séance à 18h00.

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